Abd Al Malik est un rappeur, poète, romancier, essayiste, activiste, scénariste et réalisateur français d'origine congolaise. Né à Paris le 14 mars 1975, il grandit dans la cité HLM la plus difficile de Strasbourg (Neuhof). Aujourd'hui l'un des artistes les plus prolifiques et les plus révérés en France, il est le seul artiste hip hop à avoir obtenu d'affilé 4 Victoires de la Musique pour chacun de ses albums solos.
En 2008, il est à la fois l'Artiste de l'Année et décoré Chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres. En août 2009 le magazine Jeune Afrique le désigne parmi "Les 100 personnalités les plus importantes de la diaspora africaine". Il obtient l'année suivante avec son deuxième ouvrage, La guerre des banlieues n'aura pas lieu, le Prix de littérature politique Edgar-Faure et adapte pour le cinéma son best-seller Qu'Allah bénisse la France ! (May Allah bless France) qui obtiendra notamment 2 nominations aux Césars (2015) et recevra au Festival de Toronto le Prix de la Critique Internationale (Prix FIPRESCI, 2014). Son deuxième album solo, Gibraltar (2006), est une référence dans le hip hop, le jazz et la chanson française. Il est aussi considéré, tout genre confondu, comme l'un des albums français les plus important de ces 20 dernières années. En 2016, il a sorti son tout dernier album Scarification et son roman Camus, l’art de la révolte chez Fayard. En 2019, il publie son premier roman, « Méchantes blessures », aux éditions Plon. Puis la même année, il met en scène la pièce « Les Justes » d’Albert Camus au Théâtre du Châtelet.
Au cinéma, il tourne, entre autre, avec Mathieu Kassovitz dans L’Ordre et la morale ; Jallil Lespers dans Yves Saint Laurent, Manu Payet dans « C’est compliqué », Solveig Anspach dans Queen of Montreuil et Louise Michel; Rose et Alice Philippon dans Les bêtises; Nicolas Saada dans Espion(s) ; Anne Fontaine dans La Fille de Monaco; Emmanuel Bourdieu dans Les Amitiés maléfiques; Erwan Leduc dans Miaou miaou fourrure et le soldat Vierge. Il sera à l’affiche du prochain film de Nicolas Pariser « Alice et le maire ».
Il réalise en 2017 un moyen métrage « Pourquoi j’ai écrit la bible » chez 10/15 productions. Primé au Festival premiers plans d’Angers et à Clermont Ferrand où il reçoit le prix SACD de la meilleure première œuvre de fiction. Il réalise en 2018 le court-métrage De longs discours dans vos cheveux pour la 3e Scène.
Antoine Barillot débute sa carrière en réalisant des courts-métrages pour la télévision et sur le web. Il réalise de nombreuses fictions avec des humoristes sur YouTube (Norman, Cyprien ou encore Natoo). Il rencontre alors Jhon Rachid avec qui il va réaliser son premier court-métrage « Jour de Pluie » sur le massacre des algériens à Paris le 17 octobre 1961. En 2019, il poursuit leur collaboration en réalisant le court-métrage Le Fantôme pour la 3e scène dans lequel Jhon Rachid tient le rôle de Sofiane.
Français, né à Marseille en 1961. Antoine d’Agata, dès l’âge de 17 ans, interrompt ses études pour vivre dans le monde de la nuit. Durant douze ans, il vit et voyage à travers une dizaine de pays. Alors qu’il séjourne à New York en 1991, et sans expérience photographique, il s’inscrit à l’ICP et étudie notamment avec Larry Clark et Nan Goldin. En 1993, il cesse de photographier, s’installe en France et travaille comme maçon et barman jusqu’en 1998. En 1998 paraissent ses premiers ouvrages, De Mala Muerte et Mala Noche. L’année suivante, il rejoint la galerie Vu à peine créée par Christian Caujolle. En 2001, il reçoit le prix Niépce. En septembre 2003 est inaugurée à Paris l’exposition 1001 Nuits, qu’accompagne la sortie de deux ouvrages, Vortex et Insomnia. En 2004, il intègre l’agence Magnum, publie son cinquième livre, Stigma, et tourne un premier court-métrage, Le Ventre du Monde. L’année suivante paraît Manifeste. En 2006, le photographe tourne son deuxième film, Aka Ana, à Tokyo. Depuis 2005, sans port d’attaches, Antoine d’Agata vit et photographie à travers le monde.
Antoine d’Agata a créé sa propre maison d’édition, Studio Vortex, avec laquelle il a publié Manifesto (2017), Acéphale (2018), S.T.A.S.I.S. (2019), et son nouvel opus VIRUS sorti le 29 octobre 2020. Un livre Bacon / D’Agata vient de paraître aux Editions The Eyes, avec les textes de Perrine Le Querrec et Léa Bismuth.
Titulaire d'un diplôme d'Architecture et d'une maîtrise de cinéma de l'Université de Chicago, Apichatpong Weerasethakul s'est s'imposé en quelques années comme l'une des figures de proue de la scène expérimentale thaïlandaise. Après une série de courts-métrages dont Bullet, et un détour par le documentaire expérimental (Mysterieux Objet à midi), il réalise sa première fiction en 2002 avec Blissfully yours. Présenté au Festival de Cannes, le film est considéré par de nombreux observateurs comme une des grandes révélations du Festival, et obtient le Prix du Meilleur film dans la section un certain regard.
Le réalisateur partage en 2008 l'affiche du projet collectif O Estado do mundo, qui se donne pour but de porter un regard critique sur l'état et la marche du monde à travers un film divisé en six parties. Habitué du Festival de Cannes, il y revient en 2010 avec le mystique Oncle Boonme (celui qui se souvenait de ses vies antérieures). Le personnage éponyme, se sentant proche de la mort, s'interroge sur son karma alors qu'il a des visions de sa femme défunte et de son fils disparu. Le film remporte la palme d'or.
En 2019, il réalise pour la 3ème scène BLUE, tourné pendant 12 nuits au cœur de la forêt thaïlandaise.
Arnaud des Pallières est né en 1961 à Paris. Il s’initie adolescent au théâtre. Joue et met en scène. Suit des études de littérature puis de cinéma. Tourne une douzaine de courts-métrages, dont La Mémoire d’un ange (1989), Les Choses Rouges (1993), Diane Wellington (2010). Organise et filme une conférence du philosophe Gilles Deleuze : Qu’est-ce que l’acte de création ?. Tourne trois essais « documentaires fictions » pour la télévision : Is Dead (Portrait Incomplet de Gertrude Stein) (2000), Disneyland, mon vieux pays natal (2002), Poussières d’Amérique (2011). Cinq long-métrages pour le cinéma : Drancy Avenir (1996), Adieu (2003), Parc (2009), Michael Kohlhaas (2013), Orpheline (2017). Il est également scénariste et monteur de tous ses films.
L'été 2019, Arnaud des Pallières réunit Michael Lonsdale, le chorégraphe et danseur Daniel Larrieu, l'auteur de bande dessinée Bastien Vivès et cinq jeunes danseuses à l'Opéra de Paris pour tourner Degas et moi. Le film, produit par L'Opéra de Paris pour la 3e Scène, dresse un portrait du peintre des danseuses, à deux âges de sa vie.
Après avoir accompagné comme musicien de nombreux artistes comme Françoise Hardy, Elliott Murphy, De Palmas ou Daniel Darc, il décide de se consacrer entièrement au cinéma, auquel il s’est déjà essayé avec trois court métrages et deux documentaires, dont Qui je suis (1996), d’après Pier Paolo Pasolini.
Son premier long-métrage, Quelque chose d'organique (1998), présenté au festival de Berlin dans la section Panorama, le place d’emblée dans la nouvelle génération des cinéastes cherchant à démêler l’écheveau de la relation charnelle et mentale. Le Pornographe (2001) second long-métrage avec Jean-Pierre Léaud est présenté à la Semaine Internationale de la Critique à Cannes et obtient le prix Fipresci. Ce film poursuit ce travail tout en évoquant les relations père/fils, le métier de cinéaste et l’engagement politique. Bertrand Bonello impose son timbre et son univers singulier avec Tiresia en Compétition Officielle à Cannes en 2003.
En 2005, il présente en sélection officielle à Cannes un court-métrage, Cindy, the doll is mine, dans lequel Asia Argento interprète un personnage inspiré de la photographe américaine Cindy Sherman. Par ailleurs, il continue la musique. Son album My new picture sort en Juin 2007. Il en tirera un film éponyme, présenté au festival de Locarno. En 2008, il réalise DE LA GUERRE, fiction dans laquelle l’autobiographie est mélangée à une fiction très libre. Le film sera à la Quinzaine des réalisateurs la même année. En 2010, retour au court-métrage avec Where the boys are, présenté à Locarno. En 2011, il présente en Compétition Officielle à Cannes L'Apollonide, souvenirs de la maison close, film qui raconte le quotidien d’une maison close à la charnière du 19ème et du 20ème siècle. Le film obtient huit nominations aux César. En 2012, Ingrid Caven, musique et voix, un concert filmé de la chanteuse et actrice allemande est montré au Festival de Locarno Il réalise en 2014 Saint Laurent, d’après la vie du couturier Yves Saint Laurent. Le film est présenté en Compétition Officielle à Cannes la même année. Il représente la France aux Oscars et obtient 10 nominations aux César. La même année, il fait une exposition à Beaubourg à l’occasion d’une rétrospective.
Le cinéaste revient en 2016 avec Nocturama, thriller relatant des attaques terroristes à Paris par un groupe de jeunes. Puis réalise Zombi Child en 2019.
En 1982, il participe pour la première fois à une exposition, collective, à la Maison des arts et de la culture de Créteil, où il présente une installation intitulé Grand Hôtel (une œuvre qu'il conserve encore aujourd'hui). Il expose tout d'abord en France à partir de 1984, avant de s’exporter en Europe, en Amérique et en Asie ; il participe régulièrement à des biennales d'art contemporain telles que celles de Lyon ou de La Havane en 2003. Fin avril 2008, il est choisi pour représenter la France à la Biennale de Venise 2009.
Il réalise en 2018 pour le 350e anniversaire de l’Opéra Garnier et le 30e de l’Opéra Bastille, à Paris, les installations Saturnales, soit deux sculptures dorées à Garnier et un « diadème » lumineux à Bastille.
En 2019, il réalise pour la 3ème scène Le lac perdu, une invitation au voyage, une déambulation onirique dans l’univers des Opéras Garnier et Bastille. L’artifice et l’éphémère du spectacle sont mis en perspective dans une œuvre lumineuse et inquiétante.
Après des études à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, et au Fresnoy-Studio national des arts contemporains Cogitore développe une pratique à mi-chemin entre art contemporain et cinéma. Mêlant films, vidéos, installations et photographies son travail questionne les modalités de cohabitation des hommes avec leurs images. Il y est le plus souvent question de rituels, de mémoire collective, de figuration du sacré ainsi que d’une certaine idée de la perméabilité des mondes.
Son travail est exposé et projeté au sein d’institutions françaises et internationales comme le Palais de Tokyo, le Centre Georges Pompidou (Paris), ICA (Londres), Haus der Kulturen der Welt (Berlin), Museum of fine arts (Boston), MoMA (New-York), MNBA (Québec), SeMA Bunker (Séoul), MACRO (Rome), Red Brick Art Museum (Pékin), Kunsthaus (Basel).
Pour célébrer son 350ème anniversaire, l’Opéra National de Paris confie à Clément Cogitore la mise en scène de l’intégralité de l’opéra-ballet Les Indes galantes de Jean-Philippe Rameau. La première représentation a eu lieu en septembre 2019. A cette occasion, le réalisateur Philippe Béziat a suivi les répétitions et les représentations du spectacle et tourné un documentaire produit par Les Films Pelléas, Indes Galantes, sorti en salles le 23 juin 2021.
Avec des amis, il crée en 2006, le Big Purple Van Club, la plus petite scène de concert ambulant au monde.
Passionné de science fiction radiophonique, il écrit avec Mathias Pradenas, un feuilleton radiophonique mensuel : Purple UFO. Il sera diffusé sur les ondes de Radio Campus Paris de 2008 à 2009.
En parallèle Cosme joue dans des films notamment avec Olivier Babinet. L’envie de devenir réalisateur devient une évidence. Il signe entre 2013 et 2014 la réalisation de deux courts-métrage « Pour faire la guerre », « Jeanne » et un long-métrage « Nous sommes jeunes et nos jours sont longs ».
En 2015 il crée avec Jeanne Frenkel La Comète Films, afin de monter des projets cinématographiques. Ils imaginent le métacinéma : des films joués, tournés et retransmis en direct. Ensemble ils en réalisent plusieurs.
Née à Beyrouth, Danielle Arbid a étudié la littérature à la Sorbonne Nouvelle et le journalisme au CFPJ. Elle est pigiste pendant deux ans dans la presse écrite francaise, avant de réaliser son premier court-métrage Raddem (1998), produit par le GREC. Sélectionnés par de nombreux festivals (Cannes, New York film festival, San Francisco, Locarno, Pusan, Tokyo, etc.) ses fictions et documentaires ont reçu des dizaines de récompenses prestigieuses : le Léopard d’Argent vidéo et le prix Albert Londres pour Seule avec la guerre en 2001, le Léopard d’Or pour Conversations de salon 1 au festival de Locarno en 2004 et la Villa Médicis hors les murs pour Aux Frontières. Ses deux longs métrages, Dans les champs de bataille et Un homme perdu, ont été sélectionnés à la Quinzaine des réalisateurs en 2004 et 2007 ainsi que dans une trentaine de festivals dans le monde, récoltant de nombreux prix. En 2011 elle réalise un téléfilm pour Arte, Beyrouth hôtel, présenté en compétition au festival de Locarno. Peur de rien, son troisième long métrage de fiction (2016) a obtenu le prix de l’Académie Lumière de la presse étrangère en France, entre autres. Elle a réalisé Le Feu au cœur pour la 3ème scène de l’Opéra de Paris. Elle vient de terminer en son 4eme long-métrage de fiction Passion Simple adapté du roman éponyme d'Annie Ernaux, avec Laetitia Dosch et Sergei Polunin, sorti en salles le 11 août 2021.
Révélée à la télévision par « Les dames de la côte » de Nina Companeez, Fanny Ardant trouve son premier grand rôle au cinéma avec « La femme d’à côté » de François Truffaut qu’elle retrouvera trois ans plus tard pour « Vivement dimanche ! ».
Elle enchaine avec des réalisateurs aussi passionnants et différents qu’Alain Resnais (« La vie est un roman », « L’amour à mort », « Mélo »), Costa Gavras (« Conseil de famille »), Claude Lelouch (« Les uns et les autres », « Roman de gare »), André Delvaux (« Benvenuta »), Michel Deville (« Le paltoquet ») ou Yves Angelo (« Le colonel Chabert »)...
Elle tourne également avec des metteurs en scène européens aussi prestigieux qu’Ettore Scola (« La famille », « Le diner »), Volker Schloendorff (« Un amour de Swann ») ou Margareth Von Trotta («Les trois sœurs »)… Elle remporte le César de la meilleure actrice en 96 avec « Pédale Douce » de Gabriel Aghion et triomphe au même moment dans « Ridicule » de Patrice Leconte.
Alternant cinéma d’auteur (« Change-moi ma vie » de Liria Begeja) et comédies populaires (« La débandade » de Claude Berri, « Le fils du français » de Gérard Lauzier), elle participe au remake de « Sabrina » de Sidney Pollack, avant d’être l’une des héroïnes de « Par delà les nuages » le dernier film de Michelangelo Antonioni (co-réalisé par Wim Wenders), et la « Callas Forever » de Franco Zeffirelli.
Ces dernières années, elle triomphe dans « Huit Femmes » de François Ozon, envoûte dans « Nathalie… » d’Anne Fontaine ou « Il Divo » de Paolo Sorrentino et surprend dans « Visage » de Tsaï Ming-Liang.
En 2009, elle réalise son premier film « Cendres et sang », présenté en sélection officielle (hors-compétition) à Cannes. Suivra « Cadences obstinées » en 2013.
En 2017, elle réalise le court-métrage « Magie noire » pour la 3e Scène. Enfin, en 2020, elle remporte le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour « La Belle Epoque » de Nicolas Bedos.
Félix de Givry co-fonde en 2011, en parallèle de ses études à Sciences-Po Paris, le collectif et label de musique Pain Surprises. Après avoir tenu un petit rôle dans Après Mai d’Olivier Assayas (2012), il décroche, à 22 ans, le rôle principal d’Eden de Mia Hansen-Løve (2014). Il réalise en 2017 son premier court-métrage, Journée Blanche. Le film est sélectionné au Festival Côté court de Pantin (prix d’interprétation masculine pour l’acteur Tara
Jay Bangalter) et obtient le Swann d’Or du Meilleur Court Métrage au Festival du Film de Cabourg en 2017. L’Entretien est son deuxième court-métrage en tant que réalisateur (2019).
Après des études de graphisme à l'École Estienne à Paris, Gordon se spécialise dans l'habillage télévisuel. Il habille et crée de nombreuses identités de chaînes de télévision et en supervise la direction artistique (France Télévisions, Radio Canada, Prime be, M6music, Abu Dhabi Tv...). Ce métier le mène à la réalisation. Aux côtés d’Andy Sommer ou de Philippe Béziat, Gordon écrit et réalise des programmes culturels. C'est ainsi que naissent les films et leurs applications iPad : Le Carnaval des animaux avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Myu Wung Chung et Smaïn (Grand Prix Italia 2011, Grand Prix et Prix du public du Golden Prague 2011), Les quatre saisons d'Antoine avec l’Ensemble Concerto Italiano, Rinaldo Alessandrini et Pierre Richard. Puis Pierre et le loup avec l’Orchestre National de France dirigé par Daniele Gatti et raconté par François Morel (Grand Prix Digital Award Bologne 2014, Rose d'Or de Berlin 2014) qui donnera naissance à deux livres-disque aux éditions Hélium.
Il réalise avec Andrés Jarach des expériences en réalité virtuelle : « Condamnés à jouer », film à 360 co-écrit avec Marie Sellier et « 1, 2, 3 Bruegel », un jeu en réalité virtuelle actuellement présenté à Arles.
Sugimoto a commencé son travail par Dioramas, en 1976, une série dans laquelle il photographie des présentoirs dans des muséums d'histoire naturelle. Il s'intéresse au postulat culturel courant selon lequel les appareils photo montrent toujours la réalité brute, une hypothèse qui piège beaucoup de spectateurs, qui supposent par exemple que les animaux sur ses clichés sont vivants, jusqu'au moment où ils examinent les images avec attention.
Sa série Portraits, commencée en 1999, est basée sur une idée semblable. Sugimoto photographie des figures en cire de Henry VIII et de ses épouses dans les musées de Madame Tussauds. Ces figures sont basées sur des portraits du XVIe siècle ; lors de la prise des clichés de cette série, Sugimoto essaye cette fois de recréer l'éclairage utilisé par le peintre.
Commencé en 1978, la série Salles de cinéma l'a amené à photographier de vieux cinémas et drive-in américains. Sugimoto choisit d'exposer le film pendant toute la durée de la séance, le projecteur du cinéma fournissant l'unique source de lumière. L'écran lumineux et intensément blanc est au centre de la composition, les détails architecturaux et les sièges du cinéma devenant les seuls sujets de ces photographies. L'unique source de lumière donne à ces travaux un aspect irréel et donne à Sugimoto l'occasion de montrer le temps qui passe au travers de la photographie, technique de l'instantané.
Hugo Arcier commence sa carrière en dirigeant les effets visuels des films de Roman Polanski, Alain Resnais, Jean-Pierre Jeunet ou François Ozon. Il élabore à partir de 2004 des œuvres plastiques et réflectives qui décortiquent méticuleusement les spécificités des images de synthèse 3D et des mondes virtuels, s'inscrivant dans une nouvelle forme d'art. Son travail artistique a été présenté dans de nombreux festivals (Némo, Elektra...), dans des expositions collectives dans des galeries et lieux institutionnels (New Museum, Palais de Tokyo, New Media Art Center of Sichuan Fine Arts Institute...) et lors de deux expositions monographiques en France : Nostalgie du réel, en 2013 au Cube, et Fantômes numériques, en 2016 à Lux Valence. En 2017, il fonde le studio de création N°130 spécialisé dans les nouvelles images utilisées dans un cadre artistique.
En 1992, Jafar Panahi met en scène le téléfilm L'Ami, puis est engagé comme assistant d'Abbas Kiarostami sur Au travers des oliviers. En 1995, d'après un scénario de son ami Kiarostami, il réalise son premier long-métrage, Le Ballon blanc, Caméra d'Or à Cannes la même année. Il signe ensuite Le Miroir, documentaire qui remporte le Léopard d'or au Festival de Locarno 1997.
Ses films s'attachent à dénoncer l'inégalité et l'absence de liberté dans la société iranienne. Les multiples dénonciations que Panahi organise contre le régime iranien lui valent d'être considéré comme un cinéaste subversif. En 2010, il est condamné à 6 ans de prison puis assigné à résidence avec interdiction de tourner. Après avoir été placé en liberté surveillée en attendant un verdict, Panahi réalise avec l'aide du cinéaste Mojtaba Mirtahmasb Ceci n’est pas un film (2011), sorte de dispositif filmique où il s'interroge sur la condition actuelle du cinéma iranien.
Dans la foulée, il co-réalise clandestinement, avec Kambuzia Partovi, un nouveau film intitulé Closed Curtain. Celui-ci lui vaut l’Ours d’Argent pour son scénario au festival de Berlin en 2013. En 2015, Jafar Panahi dévoile Taxi Téhéran au festival de Berlin. Il s’agit du premier film qu’il tourne seul et en extérieur depuis 2010. Puis il remporte en 2018 le Prix du scénario à Cannes pour son film Trois Visages.
En 2020, il réalise le court-métrage Hidden pour la 3e Scène dans lequel il part à la recherche d’une jeune femme qui a une voix magnifique mais s’est fait interdire de chanter par l’autorité religieuse iranienne. Ce court-métrage fait partie du film collectif Celles qui chantent.
Jean-Gabriel Périot a réalisé plusieurs courts métrages à la frontière du documentaire, de l’expérimental et de la fiction. Il développe son propre style de montage qui interroge la violence et l’histoire à partir d’archives filmiques et photographiques.
Ses films, dont Dies Irae, Eût-elle été criminelle…, Nijuman no borei (200 000 fantômes) ou The Devil ont été récompensés dans de nombreux festivals à travers le monde. Son premier long métrage, Une jeunesse allemande a fait l’ouverture de la section Panorama à la Berlinale 2015 avant de sortir sur les écrans allemands, suisses et français et d’être honoré de plusieurs prix. Lumières d’été, son premier long métrage de fiction montré en première au festival de San Sebastian, est sorti en France l’été 2017. Son dernier documentaire Nos défaites a été présenté au Forum du Festival de Berlin 2019.
Né en 1969 à Lausanne, Jean-Stéphane Bron est diplômé de l’Ecole cantonale d’Art de Lausanne (ECAL). Après Connu de nos services en 1997 et La bonne conduite en 1999, il réalise pour le cinéma Le génie helvétique, l'un des succès majeur du cinéma suisse, en 2003. Ses films documentaires ont été distingués en Europe et aux Etats-Unis, où ils ont obtenus de nombreuses récompenses, notamment le Prix Original vision du New York Times pour La bonne conduite en 1999. En 2006, Jean-Stéphane Bron réalise son premier film de fiction, Mon frère se marie, sélectionné au Festival de Locarno et nommé pour le Prix du Cinéma suisse. Il réalise ensuite deux documentaires : Cleveland contre Wall Street, présenté à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes et nommé pour le César du Meilleur Film Documentaire en 2010, et L'Expérience Blocher, qui connait un grand succès en Suisse lors de sa sortie en 2013. L'Opéra, le 6ème long-métrage de Jean-Stéphane Bron, est un documentaire sur l'Opéra de Paris. Il sort le 5 avril 2017, est présenté aux Festivals de Moscou et de CoLCoA (Los Angeles) et remporte le Prix du Cinéma Suisse du Meilleur Film Documentaire.
Autodidacte, Jeanne Frenkel se dirige naturellement vers les arts graphiques. Entre 2010 et 2015 elle multiplie les expériences dans le milieu de la musique, elle fabrique des pochettes d’albums, clips et scénographies de concert. C’est ensuite vers le théâtre qu’elle se dirige pour continuer d’explorer l’espace scénique et la scénographie. Elle s’enrichit de nombreuses rencontres artistiques. En parallèle elle continue de fabriquer des installations, vidéos, évènements ou mises en scènes plus personnelles.
Jhon Rachid, pseudonyme de Mohamed Ketfi, est un vidéaste, comédien, auteur de bande dessinée et humoriste franco-algérien. Jhon Rachid se lance sur YouTube en 2010 avec des parodies d'émissions telles que "MacGyver", "K2000" ou bien "Koh-Lanta". Il commence ensuite à parler de ses passions et notamment du rap dans la série qui lui apporte la notoriété : "J'ai mal au rap".
Cette série dure 10 épisodes et lui permet d'atteindre en 2016 750 000 abonnés sur YouTube. En 2017, il devient le premier humoriste lyonnais à dépasser le million d'abonnés.
En 2017, Jhon Rachid sort un court métrage intitulé "Jour de pluie" parlant du massacre du 17 octobre 1961. Il est sélectionné par le Festival international des scénaristes de Valence.
Écrivain et cinéaste franco-américain, Jonathan Littell a travaillé de nombreuses années pour des organisations humanitaires, principalement en Bosnie, en Tchétchénie, en Afghanistan et en République Démocratique du Congo. Son roman « Les Bienveillantes » (Prix Goncourt et Prix de l’Académie française 2006) explorait en profondeur, à travers l’expérience nazie, la question de la violence institutionnelle et du meurtre de masse.
Jonathan Littell est aussi depuis longtemps passionné par le cinéma, et en 2016 présente au Festival de Cannes son premier long-métrage, un film documentaire sur d’anciens enfants-soldats ougandais intitulé « Wrong Elements ». Le film, distribué par Le Pacte, sort sur les écrans français en avril 2017 et reçoit un accueil critique très favorable.
À l’issue de sa formation au Conservatoire de Montpellier puis à l’École du Studio Théâtre d’Asnières, Julie Deliquet poursuit sa formation pendant deux ans à l’École Internationale Jacques Lecoq. Elle crée le Collectif In Vitro en 2009 et présente « Derniers Remords avant l’oubli » de Jean-Luc Lagarce (2e volet du Triptyque “Des années 70 à nos jours”) dans le cadre du concours Jeunes metteurs en scène du Théâtre 13, elle y reçoit le prix du public. En 2011, elle crée « La Noce de Brecht » (1er volet), au Théâtre de Vanves présenté en 2013 au 104 dans le cadre du festival Impatience.
En 2013 elle crée « Nous sommes seuls maintenant », création collective (3e volet). Le Triptyque est repris au Théâtre de la Ville–Paris et au Théâtre Gérard Philippe dans le cadre du Festival d’Automne, en octobre 2014. En septembre 2016, elle met en scène « Oncle Vania » d’Anton Tchekhov à la Comédie Française. En février 2019, elle revient à la Comédie-française pour mettre en scène une adaptation de « Fanny et Alexandre » d’Ingmar Bergman puis adapte l'année suivante le film Un conte de Noël d'Arnaud Desplechin au théâtre de l'Odéon.
Julie Deliquet est nommée directrice du Théâtre Gérard-Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis en mars 2020.
Après avoir réalisé pour le petit et le grand écran près de trente courts métrages et séries, dont Les Aventures de Gédéon, Michel Ocelot réalise son premier long métrage, Kirikou et la sorcière (1998), inspiré d'un conte d'Afrique de l'Ouest.
Suite à cet immense succès, Michel Ocelot réalise Princes et princesses en 2000, un montage d'anciens films du cinéaste conçus selon la technique des ombres chinoises. Il accepte ensuite de faire vivre à son héros africain de nouvelles aventures dans Kirikou et les bêtes sauvages.
En 2006, il réalise Azur et Asmar, présentée à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes. Le film est de nouveau un succès critique et public et assoit un peu plus sa réputation comme maître de l'animation.
En 2011, alors que sort sur les écrans son cinquième long métrage Les Contes de la nuit, il reçoit le Prix Henri-Langlois Film d'animation et de l’image animée. En 2012, de nouvelles aventures de Kirikou sont à l’affiche, Kirikou et les Hommes et les Femmes. Son dernier long métrage, Dilili à Paris, remporte le César 2019 du meilleur film d'animation.
En 2020, il réalise son premier film en images réelles pour la 3e Scène, il s’agit du court-métrage Pablo Paris Satie.
Mikael Buch intègre le département Réalisation de la Fémis en 2004. Plusieurs de ses courts métrages dont La Déchirure ou Comment j’ai accepté ma place parmi les mortels sont sélectionnés et primés dans différents festivals. En 2009, il réalise Accordez-moi, dans le cadre d’une série de courts métrages pour Arte. Let My People Go ! est son premier long métrage, sorti en 2011.
Il réalise le court-métrage Médée pour la 3e Scène dans lequel figurent Nathalie Baye et Vincent Dedienne. En 2017, il réalise son deuxième long-métrage intitulé Simon et Théodore et interprété par Félix Moati, Nils Othenin-Girard, Mélanie Bernier et Audrey Lamy.
Philippe Béziat a réalisé pour le cinéma Pelléas et Mélisande, le chant des aveugles en 2009, NOCES, Stravinski / Ramuz en 2011 et Traviata et nous, documentaire-opéra racontant la mise en scène de Jean François Sivadier au Festival d’Aix-en-Provence 2011 (sortie en salles au mois d’octobre 2012).
Son dernier long-métrage pour le cinéma, Indes Galantes, est sorti en salles le 23 juin 2021. Ce documentaire suit la rencontre entre le metteur en scène Clément Cogitore, la chorégraphe Bintou Dembélé, et 30 danseurs de hip-hop, krump, break et voguing... qui réinventent ensemble le chef-d’œuvre baroque de Jean-Philippe Rameau, Les Indes Galantes, à l'Opéra Bastille.
Ramzi Ben Sliman est né à Paris. Son apprentissage du cinéma, il le tient de son père projectionniste ambulant. Il revoit des dizaines de fois les mêmes films. Enfant de la crise, il se résout à embrasser un métier utile pour la France : économiste. Il étudie la discipline dans le magistère de l’Ecole Normale Supérieure. À la fin de sa formation, il se rend compte qu’il ne sera pas le sauveur. Il revient au cinéma. Ma Révolution, son premier long métrage, présenté notamment au festival de Berlin, sorti en 2016. Il réalise également Grand Hôtel Barbès pour la 3ème scène en 2019.
Sergei Loznitsa est né le 5 septembre 1964 et grandit à Kiev (Ukraine). En 1987, il sort diplômé en mathématiques appliquées de l’École de Kiev. En 1987-1991, il travaille en tant que scientifique à l’Institut de Cybernétique de Kiev, et se spécialise en recherche en intelligence artificielle.
En 1997, Loznitsa obtient son diplôme de l’Institut national de la cinématographie à Moscou, où il a étudié la réalisation.
Sergei Loznitsa fait des films depuis 1996 et a aujourd’hui réalisé 21 films documentaires et 4 films de fiction.
Le premier long métrage de Loznitsa Ma joie (2010) sort en compétition officielle au Festival de Cannes, suivi du film Dans la brume (2012), qui est récompensé du prix FIPRESCI à la 65e édition du Festival de Cannes. En 2017, Sergei Loznitsa présente son 3e film Une femme douce en compétition officielle au Festival de Cannes. En 2018, il reçoit le prix de la meilleure réalisation dans la catégorie « Un Certain Regard » au Festival de Cannes pour son 3e film, Donbass. En 2020, il réalise pour la 3e Scène le court-métrage A Night at the Opera où il revisite avec malice les soirées de gala organisées au Palais Garnier depuis que des images d’archives existent. Ce court-métrage fait partie du long-métrage collectif Celles qui chantent.
Diplômée de l’ENS Louis Lumière et docteur en Arts Plastiques (Paris I), Stéphanie Solinas (1978) développe une œuvre plurielle, à la croisée de la photographie, du livre et de l’installation. Sa pratique interroge l’opération même de “voir” et ses limites.
Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles aux Rencontres d’Arles, au Musée Carré d’Art de Nîmes, au Fraenkel LAB (San Francisco), au FOAM Fotografie museum of Amsterdam, à Paris au Musée National Eugène-Delacroix, la Maison Rouge, la Société Française de Photographie, l’église Saint-Eustache (Mois de la Photo), etc. Il est présent dans des collections internationales : au Centre National des Arts Plastiques, à la Bibliothèque Nationale de France, au CNAC Georges Pompidou/Bibliothèque Kandinsky, dans le Fonds Régional d’Art Contemporain PACA, au Musée Nicéphore Niepce, au Musée de L’Elysée à Lausanne, au Pier 24 Photography à San Francisco, ainsi que dans plusieurs collections particulières. Stéphanie Solinas a publié Dominique Lambert (2010/2016), Sans titre (Monsieur Bertillon) (2012) et Déserteurs (2013).
Elle réalise, en 2019, Ne me regarde pas pour la 3ème scène.
Ancien élève de l’Ecole de Arts Décoratifs de Paris et professeur de cinéma d’animation dans la même école depuis 2001, Sébastien Laudenbach est depuis réalisateur de films d'animation et illustrateur. Il réalise 6 courts métrages d'animation, dont Journal (primé à Clermont-Ferrand, Rennes, New-York, etc...), Des câlins dans les cuisines (primé à Madrid, pré-sélectionné pour les César 2004), et Vasco (Semaine de la Critique – Cannes 2011, pré-sélectionné pour les César 2012, primé à Bruxelles, Belo Horinzonte). Son travail est sélectionné dans de nombreux festivals internationaux : Clermont-Ferrand, Annecy, New-York, Montréal, Hiroshima, Rio de Janeiro, Sao Paulo, Barcelone...
Thierry Thieû Niang est danseur et chorégraphe. Parallèlement à son parcours de création, il initie des ateliers chorégraphiques autour de projets de transversalité – danse, théâtre, musique, arts visuels et littérature – autant auprès de professionnels que d’amateurs, d’enfants et de seniors, de personnes autistes ou détenues en France et à l’étranger. Ce travail a fait l'objet de nombreuses captations dont la plus célèbre, Une jeune fille de 90 ans (2017) réalisé par Valeria Bruni Tedeschi et Yann Coridian, tournée alors qu'il anime un atelier de danse avec des patients malades de l’Alzheimer au service de gériatrie de l’hôpital Charles Foix d’Ivry. Le film reçoit un accueil favorable du public et de nombreux prix.
Officier des arts et des lettres, lauréat de la Villa Médicis Hors les Murs au Vietnam, de la Fondation Unesco-Aschberg au Kenya et du Prix SACD 2019, il intervient auprès d’écoles d’art, de conservatoires supérieurs d’art dramatique et chorégraphique, ou encore d’associations de quartiers, d’hôpitaux et de prisons dans différentes villes.
Ugo Bienvenu est un réalisateur et un dessinateur français. Ugo Bienvenu commence sa formation artistique à l’école Estienne en DMA illustration, avant d’intégrer la section cinéma d’animation à Gobelins l’école de l’image dans laquelle il co-réalise son premier court-métrage en équipe, "Jelly Sunday".
En 2010, durant son séjour à la Californian Institute of the Arts (Los Angeles), il s’oriente vers l’animation expérimentale et réalise son premier court-métrage "Je t’aime" ainsi que le clip "Fragments" pour le musicien Chris Adams du label zotrecords.
De retour en France, il intègre Miyu Productions en tant que réalisateur. Il réalise le clip du titre “Voyage chromatique” pour Renart, du label Dawn Records, avec Kevin Manach.
En 2018 il s'associe à la société Remembers, dessine pour Hermès, signe une campagne web Thierry Mugler. Il réalise le clip "Sphere of existence" entièrement en 3d pour Antoine Kogut chez Pilule et Pigeon.